15 juillet 2008

On pourrait croire

qu'ils ne sont pas d'accord, mais non, ils sont délicats. Et puis ces tonnes de mots, ces kilomètres de mots. Puis Edith parle de Jérôme qui a les yeux bleus. L'ange cannibal... La négation des mots se dit par des mots. Les mots insistent... Les corps à mots existent grâce aux choses... Une folie d'écrire. Est-ce que je peux écrire? Je demande ça à Edith. Peut-être que je peux écrire pour elle avec ma main gauche. Peut-être elle aimera lire ça et continuer avec l'idée qui m'en est venue de faire comme les enfants, écrire dans plusieurs positions du corps, des positions où on croit qu'on peut pas écrire... Le doux un peu grinçant du violoncelle. Elle se frotte. Elles s'embrassent. Je fais des fautes qui disent autre chose, qui disent des choses mieux, plus précises, plus loin, ailleurs que ce qu'on croit pouvoir lire et dire. Ici les gens écrivent peu. Juste quand on leur dit "écrivez!... Aller, écrivez comme ci ou comme ça! Puis après ils achètent les livres mais surtout ils parlent. Ils se font des grandes explications, ils se frottent le dos. Ils ont leur cahier sous le bras... Certains pleurent, ils sont souvent à fleur de peau et fiers aussi...

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