25 juin 2007

SI J'AVAIS ETE POETE...

"Entre nous soit dit"

Si j'avais été poète...
J'aurais posé des choses sur ces vagues...
Je serais montée sur ce rocher et j'aurais marché sur la mer.
J'aurais trouvé la ville de Châtillon au fond de l'eau,
Je serais descendue dans les abysses d'une mer infinie
Et j'aurais rencontré les histoires que chacun a dans la tête.
Mais le poète que je voulais être n'était pas là.
Et je suis remontée sur le rocher au milieu des prairies.
Depuis ce jour-là,
Les pâquerettes ont fleuries...
Je suis arrivée à Châtillon un jour neigeux.
J'étais la treizième à la table d'écriture...
J'ai tiré le caillou du mot cimetière et j'ai écrit:
" un jour de neige
en plein hiver
dans un cimetière
on a vite enterréune vielle femme qui, à la fin de sa vie avait ralenti ses manies."
Les quatre cailloux suivants parlaient ainsi dans ma tête:
"Le chemin s'ouvrait largedans la forêt sombre.
La rivière murmurait au loin,le fils de la maison tissait sa corde pour de rire..."
Puis quatre autres:
"Le regard du gamin se posa sur celui de la souris; le sens de la vie était là entre eux deux!C'était comme une énigme qui apparaissait...C'est à une initiation qu'elle est invitée, elle doit laisser dehors tout ce qui n'est pas conforme; la recette, pour bien faire, est que l'autre y reste!" Je ne savais pas ce que j'écrivais, pourquoi ou comment, mais quelque choses'écrivait là et racontait tout simplement l'histoire que j'étais en train de vivre!...
ll s'est agit ensuite, dans la foulée, d'écrire encore, bien sûr! On n'était pas là pour se regarder dans le blanc des yeux! Donc sur le thème du "N'est pas fou qui veux!", c'est du moins le premier proverbe qui m'est venu à l'esprit, toujours avec des cailloux, ça a sorti ainsi:
N'est pas valise qui veut, une valise en vaut une autre, toute valise n'a pas sa pareille, valise, valise et demi n'est pas forcément pleine... valise ou porte, il faut y passer. Une prière ne vaut pas une valise! S'il faut le dire en prière, il ne faut pas le dire à la porte!
J'étais tout simplement en train de dire aux autres, ce que je pensais tout bas!......Que je désirais beaucoup rencontrer les histoires que chacun avait dansla tête! C'est ainsi que j'ai vu cette histoire-là sur la photo que j'avais tirée au sort chez mon voisin, ça s'appèle:
La PROMENADE
Vite, vite elle s'est habillée, par dessus sa liquette elle a enfilé son cirée; vite, vite il a attrapé son parapluie et ils sont partis,bras dessus, bras dessous dans les filaments de la pluie. D'une main, elle serrait son petit appareil photo que Titoune, sa petite nièce venait de lui offrir, de l'autre main, elle se faisait emmener par son homme qui la tenait fermement, LA main. Quand à la troisième ou disons la quatrième main, elle tenait un parapluie...Et, ce jour-là, le ciel était bien gris...
Au dos de la photo était imprimée une date... Je n'étais pas là ce jour-là! D'ailleurs, il faut le dire, bien que je veuille encore et encore écrire à cette table, je suis à ce moment-là comme partie... J'ai quitté brusquement mon désir! Je suis tombée dans un livre de Colette et j'ai vu une scène que je trouvais horrible!
"Pas brillante la bande aujourd'hui! lrène a amené sa sœur, un monstre batracien sans jambe, gibbeux, impossible à marier, qu'elle nourrit, terrorise et contraint à une muette complicité. Les habitués du salon Chaulieu ont donné à cette duègne tératologique, le nom significatif de: "Ma sœur Alibi".
Que dire après cela? Oui, c'est vrai ça! Que dire? CA ne vous suffit pas? Vous en voulez encore?... Pas possible! Je n'irais pas plus loin! je me contenterai simplement de dire ce que j'en pense avec un "et si...
"ET SI , par enchantement, la sœur Alibi soudain devient un vrai batracien?... Et qu'elle se mette à croasser en place de la muette complicité!... Hein?... Et si elle avait fait ça, dans l'histoire de Colette? Je vous dis pas le ridicule pour lrène!... Et les autres aussi d'ailleurs! Je pensais alors vaguement à Alice devant la reine hystérique qui hurlait de leur trancher la tête! Mais contrairement à cette horreur imminente, je trouvais le passage de Colette magnifique dans son horreur! Quel paradoxe jouissif ça m'apportait! Mon voisin, lui, y a trouvé autre chose! ll a dit que si Fred avait su en cette période obscure que le verbe choisir se conjuguerait aussi au féminin, un jour... Puis-je continuer une telle phrase si pleine de non-dits, que je ne saurais oser imaginer sans acrobaties alambiquées et de ce fait sans me casser la figure à coup sûr?...
La dernière histoire qu'il fallait raconter, ça l'a fait avec les autres, à toute vitesse pour dire la sympathique aventure que nous terminions de jouer sur nos papiers à l'issue de cette journée d'écriture.
Ca m'a donc fait écrire:
Il n'avait pas voulu le dire... J'attendais, j'attendais prés de la bouteille de gaz et toujours rien... Quel plaisir! Il n'était pas question,miel de zut, de continuer ainsi, il fallait aller ailleurs... Au carré desofficiers non plus il ne se passait rien...Soudain, le retour de Gilles changea tout! Le chat s'échappa par la portequi s'ouvrit violemment; Pierre pris son fusil, la boîte à musique chutalors à terre et la rivière déborda de son lit!...S'agissait-il d'un cauchemar? D'un rêve? Ou bien...? J'aime à voir la dansedes étourneaux dans le ciel, les vagues qu'ils exécutent en ondoyant merveilleusement! Et puis s'il n'avait pas voulu le dire finalement,peut-être, Gilles et Pierre allaient-ils le dire?...Comme Gilles et Pierre étaient parmi nous, tout le monde a rigolé à gorgedéployée de cette mise en scène western américain plagié! Tant et si bien qu'il m'a fallu reprendre ma lecture à deux fois et encoreils se retenaient... C'était sans compter qu'en fait, je ne comprenaisabsolument pas leur hilarité, hélas et que j'avais du mal à comprendre malgré tout cette histoire bien que, depuis le début on ne comprenait pastout! Ainsi se termina cette journée d'épique écriture pendant laquelle je dois bien dire que je n'ai vraiment encore pas tout compris!

20 juin 2007

Trop sûr de soi!

"Entre nous soit dit"
Comment être poli quand on est lippu et que le pli est érotique?
Quel plat quand je me tape une petite pépé qu'a pété!
Tout petit et piteux je me fais, nourrissant des voeux pieux et paroles pieuses.
Zippé du désir figé dans le pisé!
Je ripe, un verre de poirée à la main
Face au péril, je tente de ne pas plier,
pieds et poings liés, je tente de relier ce dont j'ai rêvé de presser contre moi,
le coeur d'une belle à en crever!

Contre mon ombre
donne-moi ta recette
et le vent emportera nos soucis

Contre un carré de chocolat
donne-moi le temps
et la fermeture zippera dans le noir

Contre le mal d'amour
donne-moi un refrain joyeux
et nous verrons bien qui nous sommes

Contre ma proposition
donne-moi ta main sur le chemin de ma vie
et je vous l'apporte toute propre

Contre mes excès jubilatoires
donne-moi la lumière de ces jours d'obscurité
et nos cendres s'envoleront

Celles qui entreprennent le trop-plein d'existence *
c'est l'avenir qui porte le monde de l'autre côté du miroir

Celui qui dit l'objet unique
c'est le gentleman qui pointe du stylo le chaos des montagnes

Celle qui voit par le désir des mots
c'est l'adepte qui ronge la vérité du temps

Celui qui prend le temps d'observer
c'est le verre cassé du mogwaï

Ce qui donne la poussière perpendiculaire
c'est la boucherie qui arrache le soleil

Celui qui dicte l'échiquier,
c'est sa majesté Caca le deuxième qui mangera le sel

Celui qui hurle l'objet du délire
c'est le pied qui harangue les failles de la terre

Celui qui précède sa main gauche
c'est le vagabond qui rôte sa pierre ronde

La vie de Marie

"Entre nous soit dit"

Je crois à la vie
Mon tourment me délivre
Désordre de l'ouvrage
Les grands hommes puissants
Créature qui croit les dieux
Gloire inconcevable
Les rires frais sous neige
Un sel d'azur sous la langue
Comme vibrent les éccueils
Le chant lèche les ventres
Tourne le corps au pays
Comme la lyre rit
Bonheur étranger
Pour les mots ronds qu'à penser
Plante verte-noire
Des miroirs mordants
L'abeille oublie la jacinthe
Abandon jaloux
Le drap des cheveux qui se mélangent les yeux

Un bras à délaisser
une peau découverte trop pâle

Encore une couleur, je vais enfler, roule-t-en Marie!

L'ombre des gorges sont et son souvenir Marie
à ce Brueghel de dormeuse, un Brueghel de touffes!

Le paysage du mortel qui voit les matins
un matin à ravir, une image c'est trop terrible!

Encore un sommeil jamais banni, savoure-t-en Marie
les miracles des caprices sont! et son spectacle, Marie
à ce brueghel de végétal, un Brueghel de peintre!

Si tu induis, la manche tripatouille, elle enchante avec un regard trouble
Si tu croises, le désir s'eprouve, il coagule avec les voitures quotidiennes
Si tu décuples, ta maison prend feu, elle décante avec les cheminées de fées
Si tu rampes, les temps pourrissent, ils crachent des multitudes d'ogres

a,b,c,d!

"Entre nous soit dit"

ARACHNEE BOIT COMME DEUX ESCARTOFIGUES
FOUINANT dans les GRANDES HERBES...
IRAI-JE KINESIER LE MARRAKECH NIET?
OOOH POVRE!!!
QUOIQUE RACAILLASSES SE TERRENT
UNE SEULE VOIE: WIKI XYLOGRAPHIEE Y ZIGZAG
Y A-T-IL XERES WANA? VOIE ORANGE!
NON! MOI LA-BAS KAKI J'IRAI HYPOMEE,
GRANDE FLEUR ET DES CAS BOUFFONS ADORES
AH BON?
COCAINE DOIT ERADIQUER FEU GODRECHE!
HIPS! INIQUE! JEAN-FOUTRE!
KAMIKAZE LIRA MEME NOIRCI...
ORACLE: PESTE QUE REBANE SOIT
THIERRY UBU VERRA
WIKI XYLOPHENE Y ZOZOTTE!
Y XENOPHOBE!
WAZA VULGAIRE UTILISE TOUTES SES RUSES
QUE PUISSE OUTRAGER NULLE MADELEINE!
LE KAKOU-JEUNE ILLUSTRERA HAUT DE GAMME
EDMONDE DRAPPEE COMME BERNARD-JEAN ADULE...

7 juin 2007

AUTISME

"Entre nous soit dit"
AUTISME
Tous les jours il y avait un moment où il fallait qu'elle se calme. Elle sentait son esprit galopper soudain trop vite, elle sentait cette envie folle de courir qui s'averait incontrôlable!
Elle le savait.
Cela arrivait tout spécialeent quand sa mère occupait le terrain. Il n'y en avait plus que pour elle, on ne pouvait que se taire!
Alors, elle saisissait le petit sac en plastique, sortait les petits crayons, le petit carnet et le taille-crayon et remplissait les petits carreaux de couleur au gré de son inspiration... Ses yeux voyaient des lumières scintiller, des bleus pâles avec des roses et des verts très doux, même suaves... Soudain, une lumière s'éclairait dans le jaune d'un carré! Le crayon partait alors sur le côté et faisait apparaître un nuage de bestioles affolées par des petites taches d'un vert douteux... Puis, dans un gris-bleu métallique, le vent se levait à travers la page... Il fallait lui donner du poids, il ne devait pas sortir de la feuille! Une couleur lourde et sombre venait alors relever un coin, une ligne.
Tout en regardant la magie multicolore dessiner des minis-paysages qui s'animaient sous ses yeux, une pensée étrange apparut: "Pourquoi dois-je me taire? Qui m'oblige à rentrer quoi? Quelles paroles? Pourquoi parler? Qu'ai-je donc à dire de si important?" Les couleurs continuaient à danser sous ses yeux s'harmonisant les unes aux autres... Puis, une accalmie! La pensée se mit à trotter alors toute seule, sans entrave... Jusqu'à ce qu'une voix lui dit distinctement de l'intérieur: "Ne faites pas attention, enfin! Demain, elle dira autre chose!" Bien sûr, c'était une des paroles récurentes de sa mère. C'était de là que ça venait "se taire"! C'est pour ça qu'elle ne disait plus rien!... Personne ne faisait plus attention à ses paroles d'enfant!

EMOTION ET FAITS DIVERS

"Entre nous soit dit"
MOMENT D'EMOTION...
Tu te demandes bien ce qui t'arrive ce matin!
Tu n'oses pas ouvrir les yeux, tu as déjà peur de ce que vas voir autour de toi! Pour te retrouver encore au même endroit, dans cette même pièce où tu sens les mêmes soucis planer!
Peur d'être repris dans cette obsession, mais aussi peur de trouver autre chose...
Finalement, tu es mieux là, dans ce rève que tu viens de faire. Tu ne peux même plus dire où ça se passait ni comment c'était! Tu ne sais même plus ce que tu y faisais, mais tu te sens bien, les yeux fermés à l'intérieur de toi.Tu as la très nette impression d'avoir senti ton corps accomplir les gestes qu'il fallait...
...FAITS DIVERS
Dans le journal, on pouvait lire l'article suivant:
"Suite aux pluies diluviennes qui se sont déversées hier sur la région, la petite rivière de ..... est soudainement sortie de son lit occasionnant des dégats considérables! Une grande quantité de gros objets, des abris de jardins et même des véhicules ont été emportés par la violence du courrant. Les maisons bordant les rives escarpées de la .... ont été envahies par les eaux boueuses et le préposé du bureau de poste a dû abandonner précipitament son véhicule! On ne sait pas encore s'il y a des victimes. Au moment du bouclage de ce numéro, on vient de retrouver à quelques kilomètres en aval du village la soutane de Monsieur le Curé dont on n'a aucune nouvelle depuis les évènements."
Ou bien:
"C'est à la lampe torche qu'a été retrouvé ce matin le corps de Christian Martin, boulanger de sa fonction. Son commerce se situe près de l'église, il venait de s'installer dans le quartier tout récemment. Cette zonz a déjà été l'objet de plusieurs faits que la police ne s'explique pas."
Mais aussi... pourquoi pas cette anecdote?
Carole part à l'école ce matin, toute ragaillardie de ses aventures de la veille. Bien sûr elle n'en fait rien voir mais au fond d'elle-même elle jubile de cette histoire qu'elle a inventée avec les copines du quartier! Si elles arrivent à faire croire à leur mère cet horrible méfait, personne ne pourrait se rendre compte de leur escapade et elles pourraient facilement recommencer l'aventure sous le même prétexte. C'est vrai, quoi! Toutes ces histoires que les adultes racontent, ça nous donne des idées se disait Carole... Elles étaient ainsi parties toutes les trois, bras dessus, bras dessous, à midi. Non pas pour rentrer à la maison mais pour se promener tout simplement! Elles avaient acheté des bonbons chez le marchant de journaux et s'étaient installées à l'écart de l'école, au bord d'un champs de coquelicots. Le soleil plombait généreusement l'atmosphère, les grillons s'en donnaient à coeur joie, les mouches dormaient dans l'ombre et les trois gamines vivaient avec bonheur leur première école buisssonière!