29 mars 2007

ICI ET LA-BAS

ICI ET LA-BAS
Celui-là préférait les pizzas au feu de bois... Et les brioches?
Il n'y a pas de feu de bois pour les brioches!
On ne peut les cuire qu'au gaz!
mais il aimait aussi les brioches bien sûr!
Il ne pouvait en sentir l'odeur sans en sentir le goût!
Le souvenir de toutes les fois où...
L'odeur de la brioche, au moment où elle commence à dorer,
où le boulanger la sort bientôt du four et l'apporte dans le magasin.
Cette odeur qui sort jusque sur le trottoir et semble nous happer.
Nos pas se dirigent instantanément vers la source...
Mais non, il faut contourner ce lieu! Il faut aller ailleurs...
Combien de fois nous sommes-nous détournés, dans combien de rues? Combien de villes?
Traverser ces contrées,
traverser ces foules, ces populations au petit matin...
Rencontrer la douleur sur ces visages, mêlée à l'odeur des boulangeries.
Les regards gris qui avaient vu l'indiscible...
Le froid, l'hiver, les manteaux usés, trop courts ou trop longs...
La brioche au milieu de la table, encore chaude!
Où étaient-ils?
Qu'étaient-ils devenus?
Ils sont restés sans nom!

Je regarde fixement la brioche.
Je sais que je ne pourrai pas manger...
C'est la seule odeur qui gave mon ventre creux
qui réveille les regards disparus
qui attise le vide insondable
d'une humanité perdue!

La petite surgit brusquement dans la pièce vide, elle sanglote.
Son visage grimace laidement,
ses mains potelées se crispent sur son genoux en sang!
Je serre sa petite tête brûlante contre moi.
Elle se calme, elle lache son genoux, son regard se pose sur la brioche.
Elle tend la main, elle attrape un morceau, elle mord à pleines dents...
Les effluves nous entourent doucement.

NON! Impossible!
Je ne peux pas manger la brioche!

ECRITURE VEGETALE

ECRITURE VEGETALE
L'immersion commence au long d'un mur de lierre. Le soleil se montrait d'abord timidement. Au fur et à mesure que la journée avançait, l'air se faisait doux comme les fleurs investissent la pierre.
Au printemps je longeais le sentier qui menait jusqu'à cette petite maison cachée au fond de la propriété. A mon passage les graines du lierre explosaient en pétillant dans mon oreille. Je m'arrêtais soudain, surprise de ces sons oubliés et sentais une présence cachée, discrête mais joyeuse. Une présence en appelait une autre... J'espérais voir arriver quelqu'un, une connaissance, un ami cher. Je me prenais à rêver aux uns et aux autres que mon coeur appelait... Et sans que rien ne vienne entâcher le souvenir, je me berçais de ces images.
Sur le toit de la gare, pousse une bambouseraie, celle-là même où nous avions passé ce printemps si lointain. Je nous voyais installés sur la planète au centre du monde! Un jardin atlantique!

Une mouche! "Quelle heure est-il?", dit le lapin, comprenez-vous? Je ne peux pas me permettre d'être en retard!...
"ATTENTION! ATTENTION! LE TRAIN DE NEUF HEURE QUARANTE SEPT ENTRE EN GARE, LES PASSAGERS SONT PRIES DE SE TENIR A DISTANCE DU QUAI; NOUS ANNONÇONS, D'AUTRE PART QUE LES USAGERS DISPOSENT DE VOITURETTES POUR LE TRANSPORT DE LEURS BAGAGES. UNE SALLE EST A LEUR DISPOSITION POUR SE RESTAURER. LA SALLE D'ATTENTE VOUS ACCUEILLE POUR ATTENDRE VOTRE TRAIN. L'ENTREE EN GARE DE LA PROCHAINE VOITURE AURA LIEU TRES EXACTEMENT DANS VINGT Minutes quarante-deux secondes...Les voyageurs sont priés..."

Camille est la soeur cadette dans les livres qui racontent les malheurs de Sophie. C'est sa soeur que je préférais. Sophie faisait soit-disant beaucoup de bêtises... Bertrand jouait du piano mécanique. J'apréciais sa présence... Madgid était devenu mon héro sur le tard. Je le voyais très peu.
Sous le lierre, les pierres...
Chaque personnage apparait dans l'encadrement, prêt à être identifié...
Sous les pierres...
Le soleil de midi, le square est vide...
Je viens m'asseoir là, sur une herbe croquante...

DUTAC AU TAC!

"Entre nous soit dit"

DU TAC AU TAC

Qu'est-ce qui est bon?
Moi!

Qu'est-ce qui sent bon?
Le déodorrant, les plantes de la garrigue sur lesquelles on marche;

Qu'est-ce qui pique et qui ne fait pas mal?
Le gingembre.

Qu'est-ce que je sais de plus qu'il y a vingt ans?
Le fonctionnement de la société, le poids du temps que j'ai vécu.

Qu'est-ce qui m'épate?
Les courts métrages, le théatre, les gens dans le métro, ce que les gens écrivent...

Qu'est-ce qui me fait rêver?
les couleurs.

Une bonne raison de vous lever tous les matins:
Le téléphone qui sonne, les promesses de la veille.

Je me téléporte, c'est pour aller où?
A cheval, à Paris, au Maroc, au bord de la mer.

Un plaisir qui ne coûte rien:
écrire, dessiner, faire des projets, s'interesser aux gens.

Qu'est-ce qu'on voit par la fenêtre de chez moi ?
Le ciel, des immeuble et des mouettes qui jouent.

Qu'est-ce que je sais faire avec mes mains?
Ecrire, manger, laver, ranger, distribuer.

Et avec mes pieds?
Marcher, courir, être en équilibre sur le sol.

Vaut-il mieux avoir la langue dans sa poche ou bien pendue?
Bien pendue et à bon escient si possible!

Qui suis-je ?
Un individu parmi d'autres...

A vous de jouer,
sans oublier un p'tit commentaire SVP !

18 mars 2007

DE LA CLARTE, QUE DIABLE !!!

"Entre nous soit dit" :
Un petit article de Wikipédia, l'encyclopédie libre (que tout le monde connait!)
pour le mot COPYLEFT qui me semble très important
en regard de tout ce que j'écris ici!

Définition:
"Le copyleft, littéralement copie laissée ou "copie gauche" en anglais
(opposé à copyright, « droit de copie » ou « droit d'auteur »),
est la possibilité donnée par l'auteur d'un travail soumis au droit d'auteur (œuvre d'art, texte, programme informatique, etc) à l'utilisateur de:
copier,
utiliser,
étudier,
modifier et distribuer son œuvre,
avec la restriction que celui-ci devra laisser l'œuvre sous les mêmes conditions d'utilisation,
y compris dans les versions modifiées ou étendues.
Autrement dit, l'utilisation du copyleft est contagieuse !

Le logo:
Le C « inversé » est le symbole du copyleft ,
il n'est actuellement pas reconnu comme symbole légal.
L"opposé" est le symbole copyright.


Petite histoire:
Le copyleft a été inventé par Don Hopkins et popularisé par Richard Stallman de la Free Software Foundation en 1984. Le terme copyleft est un double jeu de mots faisant référence d'une part au copyright traditionnel (opposition right (droit, dans le sens légal du terme) et left (gauche)) et d'autre part à l'expression copy left (copie laissée ou copie autorisée). Il est parfois traduit de la même façon en français par gauche d'auteur en opposition à droit d'auteur, mais en perdant la visibilité de la notion de copie autorisée.

La législation:
Toutefois le fondement juridique du copyleft est le droit des contrats : la licence est un contrat, qui respecte les exigences légales de la propriété intellectuelle. Cette licence fait alors office de loi entre les parties.
La licence libre la plus connue est la licence publique générale GNU, mais il existe aussi d'autres licences, spécifiquement créées pour certains domaines très divers (art, jeux de rôle, revue scientifique, etc.), qui peuvent être considérées comme des « licences copyleft ».
Toutes les licences de logiciel libre ne sont pas basées sur le principe du copyleft. Il n'y a alors pas de contagion possible, et le logiciel libre peut être exploité sans aucune limitation."

On en reparlera !

16 mars 2007

ZOZOTO !

JE ME JETTE;;;
JE NE ME TE PE TE PE TE PE
JE NE ME PE JE TE TA
TE TA LA TALO
PATATE A L'EAU
TAPE A L'EAU
JE TE TAPE A L'EAU
PAS BEAU
SI BEAU
JE NE TE RATE PAS A L'EAU
DE LA A LA-BAS JE L'AURAI
CE PAS BEAU DANS L'EAU
SUR LE PLATEAU TU TE SENS DE L'EAU
CREUSOTO RIGOLOT
COMME UN RIGOLOT CRAO LE BEAU
IL EST A L'EAU DANS L'EAU SUR L'EAU - ESCARGOT !
ESCATO LOGICO CARACOLO, PIED - BOT !
ILS DEFILENT DANS UN JUSTE AU CORPS BLEU INDIGO TRES RIGOLOT
MAIS J'AIME PAS LE BLEU, C'EST PAS BEAU
AMERINDIENS AU DODO ENRUBANES
DE CLODOS FANTASTICO
JE TE CURE LES DENTS AU FER CHAUD ... PAS CRADO !
J'Y CROIS PAS , C'EST VRAI , C'EST PAS BEAU !
A TOI LE GROS LOT !!!
Y'A PAS D'CADEAU !
MET TON CHAPEAU SUR LE DOS ET REGARDE-MOI CE PIED BOT !
SI ÇA C'EST PAS BEAU ? JE SUIS UN BOBO !!!

5 mars 2007

Les rèves, mode d'emploi

Le REVE
Je rève d'une mare au bord d'une ville et la mer au-delà... Non! Je rève d'une ville qui se découvre progressivement et finit par se restructurer dans un spectacle éblouïssant avec ses lieux d'eau et de vie et de mer lointaine... Ce n'est pas la brèche, c'est l'écran de la brèche. La mer, c'est l'autre pays qui est caché par elle, c'est l'Afrique de l'autre côté de la Méditéranée et cette mare, c'est comme un liquide amniotique qui syncrétise en un instant ce rapport harmonieux entre les enfants et moi, ceux du rève... Mais le rapport est dangeureux: il nous sépare d'une société difficile par une falaise plutôt vertigineuse !
Avant de trouver cette "image-PONT", il peut y avoir un périple initiatique qui se déroule par reconnaissance de ... Comme une terre nouvelle à découvrir.
La découverte se fait par jalons. En reconnaissant telle ou telle fonction du lieu précis dans lequel le rève nous inscrit, nous imerge, on va pouvoir faire le lien entre toutes ces eaux et obtenir une vision générale et totale pour "habiter" ce lieu.
Il s'agit d'une démarche d'appropriation d'un espace habité qui va au-delà du travail ethnographique, c'est une démarche qui tente une inscription réelle dans un lieu de vie afin de parvenir à exister en un temps fictif dans ce lieu-là!
On s'approprie ce lieu pour imaginer une façon mentale d'y exister, une manière symbolique, une FICTION ?
MODE D'EMPLOI
Le chemin que nous allons parcourir va opérer un jalonnement dans une ville inconnue. Cette ville va se construire au fur et à mesure de toutes les images plus ou moins oniriques de toutes les villes imaginaires ou réelles au gré des remémorations de documents, textes, photographies, films divers...
Exemples:
- Une place ronde bordée de palmiers, des gens installés aux terrasses, de l'eau qui jaillit au centre...
- Un carrefour où l'on décide de prendre à gauche avec la certitude d'être dans la bonne direction...
- Un groupe de bâtiments tout à fait reconnaissables par leurs similitudes, à un souvenir d'enfance indescriptible...
- Un bâtiment précis avec une fonction exacte...
Puis, plusieurs !... On est soudain un groupe posé sur l'un de ces lieux, un lieu-symbole qui nous fait tout voir d' un seul coup. Vision panoramique de la vie... et on décide de vivre là!
C'est à ce moment-là qu'on peut décider de vivre là!