14 novembre 2007

UN JOUR S'EST ECRIT...


"Entre nous soit dit"

















UN JOUR, S'EST ÉCRIT...
Quelque chose ou quelqu'un qui se... Qui s'affiche, se plie, se froisse, s'étiole, se "nuagiiiiise"! Et puis, une lettre qui pète en reitre pour se repaître et reparaître devant un prêtre pommelé, moutonné, vallonné, craquelé, crevassé!... M'enfin, ce n'est pas possible! Que racontez-vous là? lui dit le chien. Et si nous allions apparaître, contouner, gravir, escalader, crapahuter et que sais-je encore?... A travers les buissons, le bosquet, la clairière, le long d'une sente ou sous la futaie?...
Sera-ce frais, encaissé, accidenté ou bien ce sera panoramique, voir même vertigineux!!!
Le fait est que la page s'affiche vers le... autour plutôt ou bien dans le... non! près de, puis, auprès de la lettre "pommelée" de mon image "moutonnée"! Alors, ou tandis que le paysage qui apparaît ainsi derrière, au détour du buisson frais, contourne le bosquet encaissé de ma claire d'hier.
La page comme je le disais, s'affichait dans l'image pommelée de ma lettre blême...
Dans le paysage frais, apparût la clairière illuminée au beau milieu des frondaisons encaissées de Montvallon. Ensuite, la page s'est roulée puis pliée dans les formes vallonnées de mes lettres arrondies. J'ai escaladé la paroi accidentée qui surplombe le sentier de mon côteau désert. Car la page se froissa soudain dans le paragraphe moutonneux de ma structure attendrie! Le paysage se mit à arpenter la forêt infinie, dans l'ascention d'une dimension cachée de ma colline perdue!... Maintenant, la page s'étiole dans la crevasse dorée de la nervure, le paysage atteint alors les roches verticales qui enjambent les forêts profondes, barrant mes vertes prairies.
Oh non! Dit le chien, vous m'en direz tant! Si votre langage ressemble à votre chapeau, je me permet de vous faire cette remarque: c'est la page qui s'affiche dans l'image pommelée, certes, de votre lettre blême! (un autre chien s'approche...), TANDIS qu'apparaît la clairière du paysage frais qui illumine... etc, etc! Et d'ailleurs la page se plie! Oui, monsieur, parfaitement, la page se plie! Mais auparavant elle s'est arrondie. Vallons, lettres, futaies l'ont mise dans cette forme spécifique du rond! Peu importe, en fait la sente et le désert du côteau... Non! Non! Attendez que je termine. Vous, et mon collègue - qui renifle décidemment une drôle d'odeur! Mais là n'est pas la question! - Nous disions donc, - j'aime beaucoup ces sujets-là que nous pratiquons quotidiennement tout au long de nos vies de canins! - vous disiez donc que la page se froisse et vous avez même vu des moutons en compagnie de tortues! Quelle surprise! Et cela en haut d'une falaise!... Savez-vous qu'il est très dangereux pour ces animaux d'escalader de tels endroits?! Ce n'est qu'une image me dites-vous? Et vous croyez vous disculper en disant ça, bien sûr! (le deuxième chien qui s'était endormi, se met à grogner en faisant trembler ses pattes...). Ainsi donc, vous vous êtes perdu dans la colline?... Qu'est-ce que vous voulez encore nous faire croire? Nous sommes peut-être des animaux crédules mais il ne faudrait pas non plus... (le deuxième chien est pris d'une crise d'éternuements qui empêche l'autre de se faire entendre... Il se met alors à transformer son discours en aboiements de plus en plus furieux! L'autre, effrayé, se jette sur lui!... Pendant ce temps, des boulettes de papier à moitié froissées traversent l'espace en tout sens. Puis le calme revient: chacun reste hagard. La voix reprend) J'ai souvent rêvé de cette colline, Monsieur chien que vous êtes, vous et votre acolyte, et je peux vous dire qu'elle n'existe pas réellement. Elle serait plutôt la synthèse de plusieurs collines où je me suis rendu dans le passé. C'est pourquoi je la dis "perdue". C'est ainsi que sa fameuse dimension est cachée. Comprenez-vous? (le chien n'écoute plus, il sent le derrière de l'autre et alternativement) ... La page s'étiole, l'apage sait yole, l'apât, la passe... Dents l'adime en Sioncre, vas scier demafre asene r' vue r' et dors!... Bi inkle paix y sageki S caladela phorépe r'of onde deux m'est panssaive herte.

1 novembre 2007

LA MEMOIRE DU TEMPS

"Entre nous soit dit"
La mémoire du temps de Edmonde
Jacqueline écrit entre les mots...et sur les mots, parfois!

La mémoire du temps sur les chemins de la vie, à l'orée de soi-même et de l'instant qui court... Cette mémoire-là nous ramènera à un silence de fêlures tapies dans la solitude.
Une solitude peuplée de brouillards et d'instants nocturnes.
On y respire plus lentement, par saccades, comme une mer d'huile que le vent, tout à coup, frappant le bord des terres de l'esprit, peut en faire riser la surface de mille sensations diffuses. Le tempo du coeur s'arrêtera...
Ce sont les battements d'un murmure sussurés à l'oreille des jours qui passent.
Ils vont ainsi se blottir dans les recoins de notre mémoire.
Le chant du silence pourra les y retrouver, au moment muet qui transforme nos sombres pensées en joyeuses symphonies.
Le lointain et le récent se mêleront.
La mémoire sauvage ne fait qu'un de ce passé présent à tout instant.
Les bras se tendent vers cette chose vécue qui n'est plus mais qui vit en nous pour toujours. Cette éternité ne se délitera que si les parfums de nos jours acceptent de ne les enlacer qu'en partie...
La respiration du temps fera éclore des exils exquis au bord de nos existences fracturées.
Le double moi les rattache encore à leur propre étrangeté.
Matin doux, fraîcheur du soir, atmosphères diverses, rythmes de nos instants parfumés... L'homme éphémère y écrasera ses larmes.
Il y colle une joie de méloppée sur le doux tam-tam des jours alternativement sombres ou gais. Et le temps s'écoule lentement.
L'eau efface les traces que l'on voudrait indélébiles...
On se plie à son désir faussaire et implacable!

LA FIN D'UN TEMPS

A la canopée de l'existence
Entre le temps des résurgences de moments brodés d'espoir
La lucidité prend des turbulences de parfums capiteuxLe voile se déchire
La sagesse cousue d'or courbe sous le joug des ans
Les yeux ont un regard de fièvre
L'homme cherche à élucider le mystère de ses jours

Le labyrinthe de ses nuits

Il attrape les mots et les blottit dans la petite poche de ses souvenirs
Il surprend les nuages et va vers des révélations évanescentes
Dans la turbulence, la déchirure entrave la parabole allégorique
Le monologue solitaire lui arrache des pensées ténébreuses
Un entre-temps de choses de vie évanouiesLa transparence se fait jour
Son expérience empirique ne repose plus que sur un désert insondable
Peut-il ramener un peu de lumière dans ces tréfonds ténébreux?
Le vieillard chenu arrive au terme d'un espace que lui seul peut définir
Il peut se poser, méditer sous les ombrages de sa vie en suspens
Un indéfini espoir, un azur accueillant et serein
Alors, il regarde le ciel
Dernier augure d'un ailleurs délicieux, plus léger qu'un vent qui calme
Il se sent dans un étau d'attente confiante du début ou d'une fin prévue
Inexorable réalité de la mortIl n'est pas triste, seulement songeur
L'inconnu le rend anxieux et le fascine
Il a fait son temps
Il attend
Il attend.