Votre vie peut devenir un roman! Prenez en main le récit de votre réalité et devenez le personnage le plus interessant de votre existence. Engagez-vous dans le laboratoire du possible!... Mode d'emploi!
tout défait. Vie simple, se tenir ensemble. Ce qui n'a pas d'évidence s'il ne vient rien. Je regarde ailleurs sans rien attendre... Je regarde l'espace, lèvres sans voix, quelque chose nous manque. Long, incohérence du temps dans l'emplacement d'un creux, je dormirai. L'invisible dure longtemps. Là où toucher la peau ne fait plus mal. Rève de réparer les forces. L'immobile de la sève. Dire, lèvres sans voix. Dire autrement, en nous ce quelque chose de la main et de la terre ensemble... La voix des poètes qui Edith, voix de poésie, la lire, l'entendre. Trace qui, quoi, qui ne va pas. Anamnèse, or j'attend. Cuticule libellule hommes. Je suis requiem en la mineur. Ils sont là ensemble, ils disent, ils lisent des choses différentes... Prend-lui la main. Ils se tiennent le micro, ils sont hyperattentifs, hypersensibles à ce que l'autre dit, lit...
qu'ils ne sont pas d'accord, mais non, ils sont délicats. Et puis ces tonnes de mots, ces kilomètres de mots. Puis Edith parle de Jérôme qui a les yeux bleus. L'ange cannibal... La négation des mots se dit par des mots. Les mots insistent... Les corps à mots existent grâce aux choses... Une folie d'écrire. Est-ce que je peux écrire? Je demande ça à Edith. Peut-être que je peux écrire pour elle avec ma main gauche. Peut-être elle aimera lire ça et continuer avec l'idée qui m'en est venue de faire comme les enfants, écrire dans plusieurs positions du corps, des positions où on croit qu'on peut pas écrire... Le doux un peu grinçant du violoncelle. Elle se frotte. Elles s'embrassent. Je fais des fautes qui disent autre chose, qui disent des choses mieux, plus précises, plus loin, ailleurs que ce qu'on croit pouvoir lire et dire. Ici les gens écrivent peu. Juste quand on leur dit "écrivez!... Aller, écrivez comme ci ou comme ça! Puis après ils achètent les livres mais surtout ils parlent. Ils se font des grandes explications, ils se frottent le dos. Ils ont leur cahier sous le bras... Certains pleurent, ils sont souvent à fleur de peau et fiers aussi...
l'avalée est triste, elle danse une danse triste. Le ciel est couvert vers la montagne. Ne nous trompons pas, je ne demande pas à Edith ce qu'elle pense de ce que j'écris. Juste lui faire le plaisir de lire ailleurs une voix qui veut gueuler!... Sont-ils heureux? Où vont-ils? Ils sont toujours là. Mieux sans connaître, bavarder avec Edith, égrener ensemble les notes du banjo que la montagne résonne. Et la gauche dans l'histoire? Elle tient la page à plat, elle travaille aussi pour que la droite ne soit pas gênée. Edith écrit, éructe et écrit puis elle court encore et encore et encore, et moi je me dis que j'ai des trucs à gueuler. Je veux slamer aussi. Les deux ensemble, c'est bien... Mais pourquoi? Pourquoi mon cheval et moi? Pourquoi la vie, la montagne et le froid qui prend toujours le dessus du chaud? Edith, elle a écrit pour moi dans ses livres... Des choses simples et pleins de mercis. On est maladroit, maladroit de ne pas s'aimer plus. Tous là, on sait que, mais surtout pas! On peut pas, on peut pas! Caresser le papier avec le stylo, oui! Et à condition de s'entendre lire, d'entendre nos voix, la douceur des timbres dans nos oreilles. Essayer d'aimer par le détour des mots, mots d'amour qui essayent en écrivant autre chose, d'être aussi doux que l'amour. Qu'ils deviennent amour autrement...
Je bois la sangria à petites gorgées. Edith est en train d'écrire, assise sur le gravier. Elle est calme. Elle écrit avec la main droite. Elle dessine peut-être. Edith, c'est un cri dans un soufle entrecoupé, saccadé, un sanglot qui parle. Je continue à écrire. Je ne veux pas rester désséchée par le jaune que Nicolas Pesquès nous a proposé d'écrire à sa suite. Heureusement qu'elle est là, Edith! Je ne peux pas croire qu'elle a besoin de nous...
mais quand elle lit, dit toutes ces choses persiflées, traumatisées, jetées à nos oreilles, moi, j'aime ça! J'aime entendre les mots de ces laideurs, "moi aussi, moi aussi" que je sens: Paris, les trottoirs, le rien dans les poches que j'ai cru pour de vrai, prête à virer dans le gouffre, prête à hurler, à vitupérer... Le slamer, je le vois!... Je n'ai pas de mémoire! Peut-être un jour... On m'a dit qu'à force, pourquoi force?... Je confond tout! On ne voit rien. Des images commencent à défiler, le mouvement de l'eau sur les mains. Ni voir ni entendre. Combien de jour encore, attendre, cours jusqu'à la porte. Compter les souvenirs le long des parois. Une voix d'enfant qui parle. Pourquoi toujours cette voix d'enfant? Ce n'est pas toujours ça, ça, le mot amour, c'est plus comment qu'il y a à dire... Le bruit des pas n'est pas l'amour. Le comment, c'est autour... Solitude, séparation de deux êtres, on dirait ça. Toujours un peu pareil, ça se répète, les chevaux, les odeurs, tuer maintenant, perdu... rupture, scène.
j'évince les paroles, je donne des raisons pour expliquer. On dit des détails... Il faudrait des gens qui viennent ici pour réver ou lire, un peu écrire. L'humidité est montée, elle s'est arrêtée là-haut, escalier sans fin, reparti, rien, les jours qui passent. Ça me fait péter... sûrement le fromage! Faut que ce soit joli, sa voix est jolie, elle parle à quelqu'un. Leurs doigts se touchent et se séparent. Et puis beaucoup de vide, de non-personne, j'ai fait ceci, j'ai fait cela... Elle m'avait regardée quand on est arrivé, le premier jour, elle parle de n'importe quoi n'importe où. Quelles sensations puis-je ressentir devant ces paroles? Elle espère qu'on ne s'ennuie pas... Ce n'est pas tout à fait ça. C'est limite si je pouvais dire pourquoi ça m'énerve, je gueulerais mais je ne peux rien dire. Personne ne peut rien dire. Est-ce cela qu'il faut applaudir? Elle dit qu'elle crie mais on l'entend à peine donc elle dit qu'elle crie alors qu'elle parle. On dirait une abandonnée qui attend un amour perdu. Elle pourrait faire plein d'autres choses mais elle préfère faire ça...
Physicienne. Frénésie d'écrire, les dresseurs d'intensité. Il y met un ton avec des virgules et des points, on les entend. Le registre est déterminé par des est-ce que? Je vois qu'il mange bien tous les jours, pas de souci... Gère-t-il bien son budget? Ne voit-il pas son compte en banque dans le rouge? Cherche une douleur où il n'y en a franchement que dans la tête. Il sent ce qui ne se sent pas. Il parle de mots-douleurs, de mots-expulseurs. Où est sa colline? Il parle de fautes d'orthographe. La violence du jaune et la rigueur, inflammable, fixe... Lui, il dit ce qu'il veut, il a toujours raison, moi je crois ne pas y être arrivée. Il s'est fait maître de sa poésie sans me laisser de place, je ne sens rien. Ça a l'air abstrait, je préfère la philosophie.
à la remorque de l'articulation. Usine de terre. Pression, puis il parle de pénis et de vagin, de genêt huileux mais je ne sens rien. Edith m'a découpée. Grillage muet? Emboutissage sec, couleuvre respiratoire. Il sait bien ce qu'il dit, ça se voit. Le paysage travelling de la douleur... Pourquoi a-t-on toujours envie de lui dire: mais non, ce n'est pas ça! Il y en avait un qui disait toujours qu'il n'était pas d'accord. La même chose, sauf l'instant. Pas de sursis dans la prairie couleur, c'est un mot dans une phrase. Sa géographie est la géographie de la phrase avec des mots: colline, jaune puis verbe, phrase... Pas de complément. Ne me racontez pas d'histoire, dites-moi la vérité! Réunir les deux est impossible. La phrase en refroidissement... Sa coulée. Jaune têtu! À ce moment de la lecture, on arrive à une abstraction tous ensemble, là, en l'écoutant. On dirait que ça peut durer une éternité... Ancêtres, langue qui les propage... Dissidence des mots, fabriquer de la lumière.
une assurance d'une maîtrise totale. Contraints qu'il dit vrai. Écrire le déjà changé contre l'instant, dire de faire l'un et en fait faire l'autre. Raisonneur, ton affirmatif, fait de la philo en poésie? Le hors langue traverse le bois sombre. Envie d'exactitude, de souvenirs, les ressemblances provoquent des glaciations. Jaune stoppé par l'œil. Finir une phrase extérieurement. Dire l'œil qui bouge et qui bouge les choses, qui les fabrique et qui fait le jaune. Dire pour l' œil, organe autonome qui vit sa vie d'œil. Lui donner la parole bien qu'il n'ait pas de bouche pour la dire à part celle de la tête dans laquelle il est inséré. Mon corps et son cerveau transmetteur est inséré dans cette prairie où le camion s'est inséré. Antropomorphisme d'insertion! Insert: montagne, paysage, planète, univers... Matière infinie, vie minérale-végétale-animale. Chercheur d'autres mots, d'autres chemins pour le dire. Y'a pas que la science pour dire ça, le langage est à tout le monde, à chacun. Le monde de chacun est celui de tout un chacun, chacun et tout le monde peut dire, a le pouvoir de dire ce qui se passe, ce qui va dans le passé de soi, de sa bulle, micro-macro et entre deux, au-delà du dedans, révé et parlé, Edith. Edith, concept écrire, phrase courte, quelques mots, pas le temps d'écrire des raisonnements, même poétiques ou philosophiques.
pendant un quart d'heure, une heure, non! Elle n'a plus de corps, ce n'est pas vrai. L'abstraction est une fantaisie difficile. Esclavagise le corps. Toujours on veut faire ça. Point d'honneur. Humanisation forcée, agi en force, fort. Usage de la force ou prendre des forces. Perdre la douceur. Oublier de sentir doux. Être dur, croire dans la force, dire comme, comme un roc. Comment il est lui, le roc? Ça ne veut pas conter le roc, comment il est. Il n'a pas de force anthropomorphique. Concept Edith écrire, détaché de l'image d'Edith. Sentir la pression, la difficulté, la tension pour être à l'autre, pour tenter l'insertion là où on en est à un instant donné. Où ça semble évident, où ça semble être là. Où ça? On peut le dire! Un mot dangeureux qui annule cet effort, un mot qui élimine l'intérêt de ce travail du langage éxistentiel. Non! Ce n'est pas possible ex-istence ou sortir en-dehors de la stance de la posture. À côté, se mettre à côté et regarder ça! Quel danger? Il n'y a pas d'abstrait, illusion! Les rois de l'illusion! La parade, plaire, pour du plaisir, du doux, de la caresse, beau! Le poil du cheval shampouiné, la chaleur, la souplesse de sa peau... Dans ma tête. Tout est dans ma tête! Veut vivre hors force, hors tension, hors crispe. Il n'y a pas de décrispe. Il y a ou il y a pas, seulement dans la tête. Sentir et bouger et sentir et bouger.
C'est pas interessant, dur... Comment? Où?... Respirer! Sentir l'air qui entre et thorax qui gonfle et dégonfle. Pompe respiratoire et dur n'est plus là. Dur parce que peur, dur comme roc... Moine assis par terre. Dos droit. Ça ne tient pas, ça ne tient pas le dos, ça se crispe, fait mal, le dos tombe! Regarder la montagne et se tenir comme elle... Faire pareil que la montagne. Personne peut tenir mon dos! La nuque se casse, ça ne tient pas , la nuque! Ça veut le soleil... Soleil pâle. Les oiseaux, toute la nuit les oiseaux! Peut-être froid, peut-être chantent pour réchauffer la tête, bouger les cordes vocales, soulever et abaisser poumons ensemble! dialoguent, répondent, échangent mouvements, postures... Soleil pâle monte, commence tièdeur. Edith dit et Edith nous fait dire et apprend autrement... Comment l'autre dit aussi avec main gauche, avec ceci, avec cela. Dire avec autre chose, dire autrement.
jetés, panier de mots tirés au hasard, dans la pioche. Qu'est-ce qu'il dit celui-là, ce mot-là? De quoi il veut parler dans le vrai de lui-même? Autrement. Plus dans son écrin doré. Le sortir, le prendre dans les doigts, le regarder... Il parle d'un tas d'autres choses... D'autres petits mots nouveaux se rajoutent, chacun l'éclaire, lui donne une forme, lui dessine un contour. Je me vois moi, dans le dessin, c'est un bout de moi. Le carré devient rond, il peut se lover dans ma main. Je regarde mon carré, il est conceptuel, un peu abstrait mais il vit... concret. Il est l'image filtre pour voir ce que je veux voir. Mets le rond maintenant, il est chaud, il est dans ma peau, c'est doux. Mettre le carré dans le rond. Le rond dans le carré, c'est différent. Je pense Edith et Julien, je souffre un peu, beaucoup! Mais non! Je ne sens rien! Je ne veux pas! Ce n'est pas à moi!... Je sens quand même mes choses, d'autres choses associées dans la tête. Bouger... Photos!
Soubressaut chaotique. Julien. D'un côté en dehors du monde qui est devant moi! Terrible! Je voudrais juste... Vibratoire, affolement d'atomes, j'ai peur!... Barricade, piège, elle... Pleure, y'a bien bien quelqu'un qui va l'entendre ce que j'ai dans la tête! Barricade! Le chien, la plage, Geneviève... Penser à ça, Julien noyé dans sa tête§ Trouver soi contre la peur, respire calme, y'a mon cœur! Julien dans ses orbites, la fille danse.. Tiphasme. Blog Phasme où édith donne des réponses aux questions des gens qui se demandent des choses sur Phasme. Dégénéré, c'est le cerveau blanc, incapacité, ça foudroit tout dedans. Savoir aimer, c'est pas facile. Faire la canarde à mur, canardation des nerfs pelottes. Sa peau se délite! Après le bain, dîne.Il a voulu dodoter. Cuicuitage... Le quilibre! Risquer sa mort; Zoizelle. Casser crâne... Etiquette clinique, livre très doux quand Edith déprenait pied... Drôles de gens partout, vieux cahiers d'écriture.
À table, glauque, plus que ça! Je repars lire, je t'aime... Raconter moi en regardant le pied de table toujours clic clac les bulles. Plus de chez moi, le cahier et le sourire sur le poignet. Le temps s'est perdu dans le parc, perdue dans le temps. Enlever les pensées de la tête! Je t'aime, ça fait trop!... Brouillon d'idées, idées cassées. Tête médicament, Chopin. Des livres pour faire intelligent. Yeux bleus, la mer. Apprendre à nager et boire la tasse. Le psychotisme... Le droit de penser. Les oiseaux me biscottent et des bulles. Atérris de là à là! Transe, musique l'apprendage. Cromprendre. La criture. Facilitanse. Quelque chose s'arrête... La pianisterie. Mot par mot suivi au doigt pour dire, le ruthme apparaît, se développe, s'amplifie, encrâme le seau. Le corps ose, flamme, feu, mercure... Trouvater la cheminance pour dire tout ça! Feu trop, d'amour. Un jour il se passera... Plus peur, Mercure. Parler, savoir.
Promenade au marché... Comment cette femme, éditée par un véritable éditeur peut-elle prétendre nous lire de telles banalités, des choses aussi évidentes, aussi convenues, aussi gnian-gnian! Comment pourra-t-elle ensuite avoir raison, de surcroît, si elle souhaite se justifier, ce qu'elle ferait assurément, je suppose, dans sa parole propre! Dire de telles fadaises au point qu'on dirait qu'elle les a faites écrire par des élèves de troisième à l'aide d'une méthode de repiquage de phrases "romantico-journalistiques"! Mais en fait, c'est elle qui les a écrites et elle nous livre ses fantaisies avec toute la platitude nécessaire pour que ça ait l'air joli, comme une petite fille devenue grande mais qui, elle, ne me fera jamais pleurer... Ecurie du "Grand souffle" entre art et vie... Edition formée d'un collectif d'artistes. Collection "les flueurs" au coeur de l'expérience de l'individu Bataille. Ecriture à même la vie, science du cri, art du choc. Débarquer dans le présent. Cacher le monstre qui m'assaille Il vit autour de ses trous. Rèves de monstres Lune dans la vitre... L'homme posé sur le monde, là, comme lui-même jusqu'à l'os... Et l'autre qui se montre, qui ne voit que les regards qui la regardent... Qui en pleurerait, qui est blessée au fond d'elle-même et qui ne l'écrit pas! Elle écrit autre chose, l'air de rien, encore pour faire joli!
29 juillet 2007 - 10 heures Higelin Rentrer dans le jeu, ouvrir son âme. Pas se poser de questions! Richesse des différentes cultures Se mettre en état d'enfance, les laisser libres. Curiosité en résonnance au moindre signal. Ça chie dans c'monde-là! Mais il y a Handsandsouki, Martin Luther King quand il parle. Dans le dernier écrit de Garcia Lorca, un splendide hymne à la vie!... Poésie pour être au milieu des gens, pour nourrir, pas de la poésie de salon!... J'prendrai la route mais j'en laisserai pour ceux qui ont envie de venir! La rencontre fait vivre les chansons qui prennent une autre dimension... Quelle est la façon dont on pratique dans la vie? En maternelle, c'est l'art comme il vient, les créateurs retrouvent l'enfance à chaque fois. Naîf, simple, émerveillé. Meilleure ouverture, + humour. Par exemple, il s'est retrouvé avec sa mère toute nue et froide dans ses bras... Morte. Il a ressenti une grande tendresse...
La pesenteur des ombres. Nous chanterons l'eau dans l'ombre du désert... Daniel Leduc, "le livre des nomades". Les guillères dit du Lully sont des fleurs qui chantent, elles ont été transformées en Manouches... dit la légende! La terre est là, loin de moi. Ton corps prend la forme du lendemain. Tu es l'écume des frontières du prochain retour.
Alors, Sapho est arrivéééée... en chair et en os: la poésie c'est une langue dans la langue... Incongruité "RAVISSANTE"! Langue organique? Aller en avant de lui-même, dans un vertige... c'est le poète... Le texte de la chanson peut être orphelin de sa musique... La voix est un corps, constructurel de la chanson, de ce qui se dit... Performance... RAVISSANT!... Traduire des moments de création. Vies-monde... Il s'agit de faire ce qu'on a à faire. Je ne peux pas m'en empêcher, quelqu'un qui écrit a besoin de donner, aller aux autres en direction du monde, voyage, traversée... Ça traverse les barrières jusqu'à l'universel.... On n'est pas une maison, on est un livre... Fatima, elle a cinquante ans, sa maman est partie, elle est comme une petite fille... Passage à tamis jusqu'à l'ascèse du mot... Sapho ou "l'éteignure"! "Quand on tient son truc" dit-elle... Henri Michaux m'a dit... Phrase rassurante, paternante, professionnalisante pour la jeune Sapho, peureuse qui se fait materner par les Fatimas de Lodève!
Dans le cloître de la cathédrale, lecture aux chandelles. Un poète syrien... parle "d'avant l'aspirine": PENSE à la douleur avant qu'elle ne devienne idée... La douleur est la matière, elle est la mémoire des éléments. J'écris avec la matière sèche... Une voix lunaire. Un verre de citronade... Et tous ces gens qui font les gentils entre eux et les indifférents avec ceux qu'ils ne connaissent pas... Les p'tites dames avec leurs petites toilettes décontractées, leurs petites opinions bien rangées, bien satisfaites, bien consensuelles. Et chacun de son histoire, comme si elle était extraordinaire pour le monde entier, comme si elle ressemblait à un miracle, à un phénomène exceptionnel, à du merveilleux! Entre moi et mon corps, il y a une partie qui ne fonctionne plus. Je la paralyse aux trois-quarts pour éviter qu'elle fasse mal. J'essaye de croire qu'il ne s'agit que de sensations... C'est vrai que ça peut disparaître mais force est de constater que ça fait souvent mal, réellement! Il n'y a jammais eu de pitié en art. J'ai peur, dit-il... Je ferme les yeux quand il parle l'italien, l'arabe ou le tchèque... Je vois d'autres paysages! Je rouvre les yeux de temps en temps comme pour vérifier moi-même que je ne dors pas. La comédienne lit le texte pour la première fois. Elle donne l'impression de vouloir pleurer. Elle y met toujours le même débit, la même façon d'épeler les mots, la même façon de traîner sur les voyelles, la même façon de finir les phrases. Ça donne l'impression qu'elle veut faire porter le malheur de l'humanité! On dirait aussi, si on en croyait le premier ressenti, que, vu l'immensité de la tâche, elle est condamnée à la désespérance! L'autre est né à Tyr... Il lui parle comme à une femme... Des visages comme des semelles... Tes rèves se putréfient. Tu es Tyr, si triste charogne... Le temps nous laisse colonne et marbre, tu ne mourras pas, Mer...
Les gens tombent sur les sièges avec le grand poids de leurs chaires, sièges trop bas où ils s'enfoncent dans un silence parfait. Leurs corps s'étalent alors comme des choses qu'on aurait abandonnées un temps... L'histoire se passe soudain ailleurs, dans une sphère parallèle, par une grâce étonnante! Ils tentent de se sentir bien, de prendre leur temps, de se passionner, de devenir savants et peut-être sages... Sont-ils gentils ou stupides? Celui-là qui est né à Tyr, me parle-t-il vraiment? Est-il poète comme un poète français? Lui et les autres ont l'air de personnages sérieux, des savants sans doute! Il y a toujours une femme avec un homme et c'est là qu'on peut les situer... L'homme entre seul et s'installe. Il a une prestance presque majestueuse, je vois un prince ou un érudit. Je vois des histoires riches de toute l'expérience de ses cheveux blancs. Lorsque la femme arrive, on tombe dans le grotesque! On voit sur son visage toutes les bêtises qu'elle a eu à démêler autour d'elle, toute l'abnégation dont elle a fait preuve, toute son usure... Lui, n'est plus qu'un enfant devant sa mère, sa compagne d'infortune, la lune de chaque jour, toute la vie, il n'y a jamais de bonheur parfait! Elle devient la garante, dès que le moindre relâchement se manifeste, elle rouvre ses blessures... L'homme qui a travaillé travaille encore, il travaillera toute sa vie!
Roger Bernard était l'ami de Char, fusillé entrain de courir sur l'ordre des soldats allemands... L'éternuement de la queue de la mésange. Squelette triste. Tout meurt de respirer... L'éternelle joie vivante de mourir. Seule la présence n'est pas indispensable au suicide... Le rhum du pollen ennivre le lotus, le sein lyrique du chaos... Femmes sont rebelles quand il le faut, obsession poétique de la mort... Des guirlandes de scorpions autour du cou! Je suis toujours autre chose que ce dont j'ai l'air... La nuit plus haute que le ciel. Tu paricipes au chant tragique de l'oubli. Une étoile tombe à la verticale. On n'embrasse que le vent! La mémoire des oliviers, les hirondelles du temps. Je projette le temps, je ne veux pas mourir de silence... L'eau noire du vertige!
Jean-Pierre Siméon, créateur du printemps des poètes, favori de Claudette, éclaire la cécité! Lettre à la femme aimée au sujet de la mort. Nous n'avons qu'un ciel. Descendre au secret. De quoi va mourir un paysage? La rivière continue avec toi. Cette chemise d'eau après la nage. Le soir endort ton visage. Tombe le bruit des gestes. Tu es à toi-même ton enfant. L'oubli est la première rive de la mort... Un monde chuchotte derrière chaque porte. Le coeur est la troisième oreille, celle de l'enfance. Tu entends derrière la porte, tes propres pas perdus. Tes larmes sont la sève des souvenirs... Coeur sous le tranchant des jours. C'est du dedans qu'il faut tenir la paix... Expliquer, c'est faire souffrir l'âme d'une deuxième absence... Semblablement réels et ardents dans le vide, au centre d'une soif. Ce jour dans le jour. Un autre temps dans le temps. L'absence chargée aux bras de la mémoire. Au prix de la joie des yeux.... Soupçon d'avoir posé pour rien, les mains sur le monde. Seul face à l'énigme s'allégeant dans l'amour, échange dans l'aspiration, le sens inexprimé des choses. Crachats de la misère dans nos yeux. Lumière sans usure, éternités moqueuses. Etoiles fuyantes dans l'âme... Mort immense, demi-voix devant la tombe, emporte l'inconsolée. Fatigue dormante, rien n'est saisissable, tout par défaut. Patience qui nous tient prêt au bord du gouffre et de la joie. Jeter des cris sur le ciel bleu comme des pierres... Parler doucement à ton enfance. Ta voix boit le silence. Veille parfaite dans la mémoire où ton enfance aimée te prend dans ses bras... Ecoute cette voix qui chante dans le néant... Phrase de lumière posée dans l'instant.
Le poète dit... Nous savons la cruauté, le lait innépuisable des songes, la langue des rues, la secousse des temps... Une éternité me manque, la maison est vaine, nous sommes sans repos... Notre coeur tombe, nous inventons la mort.... Te faire sourire, commençons tout de suite! La caresse est l'eau qui nous lave... Faire naître un soleil entre tes lèvres... La consomption de la dernière étoile. Tes morts ne sont qu'à toi, tu es née dans la douceur de tes morts, tes morts rèvent à ton côté, tu es ce qu'ils ignoraient d'eux-mêmes... Jamais plus... Magies molles de la réalité. Le regard envahi mais libre du matin. Un amour comme une joie d'enfance... La caresse d'une rive et tout se recompose, feu dormant, joie ouverte, bonté de l'éclair... Etre le cri sans le cri. Ce coeur qui n'est pas un muscle. Un soleil au centre de toutes choses. S'agenouiller autrement qu'en soi-même... Donner la réponse du vivant!
Diagonale France-Tunisie Connivence absolue entre les poètes Moucef Ghachem "polyglaute". Maklazoum, jakanoun. Mohammed Ghozzi demeure troglodyte tintamare... Nuits mal mâchées, sol spolié de mon histoire, raphale de la douleur. Yeux en ruine, rire-culbute... Les errances qu'on m'inflige, complainte creuse de l'orphelin. Chiourme de la haine. Les rougeoiments de caravanes m'ouvrent les veines... Dans le silence abyssal, le vent a rassemblé ses forces dans les nuages. Noyau de mer nocturne... Forêt-léopard!
Edith Azam... Pupille observe les trous. Peur, bestiole, le fou... Ça claque, fouette, craquer ses dents, déconstruit, parti loin, manque d'air. Langage cloué... C'est donné à tous de rêver, de fermer les yeux et d'aller ailleurs. D'un ciel à l'autre comme Adam qui a appris la poésie. Le dictionnaire tombe les mots, les palmiers sont les éventails du désert, la poésie, les ailes de la langue, l'oreiller le sac de nos rêves, la prose est l'hiver de la langue. Daramia...
Julien Blaine, nous. Faire sortir les poèmes du livre à corps et à cris... Poèmes de sonorités. Réalité de l'Afrique avec les grios, le sacre du printemps de Stravinsky... Réactiver... le passé! Phéniciens, sunnites, Carthagénois... Nous n'aimons pas la guerre!... Les poètes de la Beat Generation et les poètes Abassydes mènent un combat poétique... Pacifier, pas s'y fier!
Duo en langue originelle avec Edith Azam. CV: je suis une illusion née en 1973... Lettres modernes et sciences de l'enseignement... Au pays de Candide, fulgurance de voix, ligne faite au couteau. Jour à l'affût, en attente, les mains qui tremblent... Tom brûlé... Electrique sous la peau. Dans ses yeux, lignes de fuite... Tom tout seul en bouillie. Roulé en boule ça cuit animal sauvage. Chercher une idée d'une idée. Tout homme attend qu'une idée le trouve. Cliquetis face à face avec tisane Main de verre cassé. La voix le décroqueville. A terre, Tom, ligne juste. Tom démoléculé, follifolle. Un air de musique bête, musiquer. La blouse secoue Tom. Fracture espace-temps, panique. La tisane nous parle pour tisanner. Quel univers de tisane. L'univers se déploit, se déplie. Tom faire lit pour que dorme traversin. Tout homme. Tout Tom entier...
Serge Henri Robin, Malgache. Auteur déferlant, sorcier? Les esprits nous véhiculent. La sorcellerie du palpable. Comment nous narrons le dire... Chant qui vagabonde... Pupille s'effondre entre ses os. Violence contenue, indécente. Une respiration qui lui clot le langage!
Les Occitants. Oc zénital. Goût étincelant. Ataquín! A toujours chercher les chemins qui... A toujours marcher sur... On sent bien que... L'incision de nos pensées La forme bleue de ton corps Ta vivante mort. La maturazione de la luz Traversée
Le voyage de ma parole, sédiments de l'enfance, réseau des espérances, le coeur du monde pour attraper son innaudible battement... Raï Sunca! Boulégaï, sourir della carra, Sidarta. L'appel des sécheresses, fouiller dans les buissons. Le monde s'écroule dans cette bouche ouverte. Une fumée se dissoud portée par sa parole, son unicité et eux, nous, les autres. En regard, en oreilles, en face. Moi aussi. Ça te remplit de joie, de liberté, de bien-être... Où est, sont le, les forum(s) où chacun vient pour écouter, parler... Que fait l'école? Niafassun kahoura zou bou Roubama Rati i ouna Des plumes sans corps, des volumes sans paroles, kalam. Le reflet des rayons du soleil dure dans un bassin d'eau. Les branches de la félicité. Yabka! Je vois ce qui ne ressemble à aucun autre lointain...
(La Chamelle, cuisine orientale.)
Bien affectueusement à tous les poètes du 10ème festival des voix de la Méditérannée, ce recueil de propos épars entendus tout au long de cette semaine empreinte de la "grâce" si particulière qui accompagne la poésie,
Petits Toits du Monde se déroulent dans la vallée du Jabron située dans les Alpes de Haute-Provence. La vallée est bordée par les Hautes-Alpes au nord et par la Drôme à l’ouest.