15 juillet 2008

La vallée,

l'avalée est triste, elle danse une danse triste. Le ciel est couvert vers la montagne. Ne nous trompons pas, je ne demande pas à Edith ce qu'elle pense de ce que j'écris. Juste lui faire le plaisir de lire ailleurs une voix qui veut gueuler!... Sont-ils heureux? Où vont-ils? Ils sont toujours là. Mieux sans connaître, bavarder avec Edith, égrener ensemble les notes du banjo que la montagne résonne. Et la gauche dans l'histoire? Elle tient la page à plat, elle travaille aussi pour que la droite ne soit pas gênée. Edith écrit, éructe et écrit puis elle court encore et encore et encore, et moi je me dis que j'ai des trucs à gueuler. Je veux slamer aussi. Les deux ensemble, c'est bien... Mais pourquoi? Pourquoi mon cheval et moi? Pourquoi la vie, la montagne et le froid qui prend toujours le dessus du chaud? Edith, elle a écrit pour moi dans ses livres... Des choses simples et pleins de mercis. On est maladroit, maladroit de ne pas s'aimer plus. Tous là, on sait que, mais surtout pas! On peut pas, on peut pas! Caresser le papier avec le stylo, oui! Et à condition de s'entendre lire, d'entendre nos voix, la douceur des timbres dans nos oreilles. Essayer d'aimer par le détour des mots, mots d'amour qui essayent en écrivant autre chose, d'être aussi doux que l'amour. Qu'ils deviennent amour autrement...

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